Désinformation de la commune sur les arrêts de travail

Voici le courrier que nous avons envoyé à la direction de la commune suite à vos interpellations… D’un côté, la direction de la commune nous affirme soutenir nos revendications pour l’augmentation des salaires et, de l’autre, sa hiérarchie administrative fait pression sur les travailleurs pour les dissuader de participer aux actions du Front commun syndical… Cherchez l’erreur !

Aux politiciens de Saint-Gilles et de la Région, sachez que, tout comme pour vos promesses d’intention préalables aux élections de mai, les travailleurs ne vous croient plus ! On continuera à se mobiliser pour nos salaires et on ne lâchera rien ! Tous unis dans la lutte !

A l’attention de la direction de la Commune de Saint-Gilles.

Bonjour,

Après avoir reçu et entendu des témoignages de travailleurs de différents services de la commune, la CGSP et la CSC tiennent à vous signaler que des informations orales incomplètes voire fausses provenant de la hiérarchie circulent et sont transmises aux travailleurs notamment sur :

– le fait que les travailleurs qui participent aux arrêts de travail programmés par le Front commun syndical se verraient retirer une demi-journée de salaire ou des heures de congé.

– le fait que les travailleurs qui participent aux arrêts de travail programmés par le Front commun syndical se verraient retirer leur chèque repas pour la journée. Ceci est faux, il ne pourra être retiré pour la participation à un arrêt de travail que maximum 2h de la somme des heures de prestation du mois pour le calcul des chèques repas.

De même, pour votre parfaite information et celle des travailleurs et contrairement à ce qui est écrit ou sous-entendu dans la note du service Payroll parue sur l’intranet le 1/10/19 (photo ci-dessous), nous tenons à clarifier que :

  • Les syndicats ne versent pas d’indemnité pour des actions d’arrêt de travail d’1h ou 2h ; il n’y a d’indemnité de grève que pour une journée de grève entière pour les travailleurs syndiqués.
  • Les travailleurs ne sont pas obligés de prévenir à l’avance leur responsable de leur participation à un arrêt de travail ou à une journée de grève (sauf service assuré à la maison de repos du cpas). Mais ils doivent par contre en informer leur hiérarchie par après.
  • La durée d’un arrêt de travail ou d’une journée de grève, c’est-à-dire le temps non presté, ne peut être retiré du solde des congés des travailleurs (congé ou repos compensatoire). Sauf dans le cas où le travailleur le demande explicitement. La durée d’un arrêt de travail équivalente en salaire peut par contre être retirée du salaire mensuel, mais il ne s’agit pas d’une obligation, c’est un choix politique dans ce cas. 

De plus, nous nous étonnons que le tract du Front commun syndical n’ait été envoyé sur l’intranet que le matin du mardi 1er octobre (premier jour des actions prévues), alors que nous vous l’avions transmis pour publication le 24/9, ce qui a laissé évidemment peu de temps aux travailleurs pour prendre connaissance de l’information et s’organiser. Nous vous rappelons ainsi l’article 11 du Statut Syndical (Arrêté Royal du 28/9/1984) :

« Les avis des organisations syndicales ne sont affichés dans les locaux des services du personnel dont elles défendent les intérêts professionnels qu’après qu’ils ont été visés pour en avoir pris connaissance par le fonctionnaire désigné à cet effet par l’autorité. Ce visa est donné immédiatement, II ne peut être refusé que si l’avis porte atteinte à la dignité des personnes, des institutions ou des autres organisations syndicales, ou s’il contient des faits auxquels l’autorité compétente a préalablement attribué un caractère secret. (…) » 

Au vu de l’ensemble de ces informations, constituant, selon nous, de réelles pressions sur les travailleurs afin de les dissuader de participer aux actions prévues du Front commun syndical, nous nous interrogeons sur les objectifs recherchés par l’employeur en favorisant la diffusion d’informations incorrectes ou incomplètes via ses lignes hiérarchiques, sur sa bienveillance envers ses travailleurs, sur son respect du droit de grève, sur son obligation d’information à l’encontre de ses travailleurs, sur sa réelle volonté de limiter les risques psychosociaux, sur son choix de modèle de gestion du personnel.

C’est pourquoi nous vous demandons de transmettre à l’ensemble des travailleurs de la commune des informations correctes et complètes venant clarifier cette situation actuellement très confuse.

Cordialement,

Le Front commun syndical,

CGSP et CSC de Saint-Gilles.

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