Contre les désastres capitalistes: Premier mai de lutte internationaliste!

Le Premier mai est depuis 1886 une journée de référence pour les combats des travailleur.se.s du monde entier. En 2022, notre camp social fait face aux multiples crises du capitalisme. Alors que la pandémie n’est pas encore terminée, que la catastrophe écologique empire et se fait sentir dans nos pays, c’est la guerre impérialiste de Poutine qui vient provoquer un nouveau choc mondial, sur lequel se gavent les spéculateurs : prix de l’énergie, armement, matières premières telles que le blé s’envolent, pour le plus grand plaisir des actionnaires. Dans nos organisations et mouvements, la pandémie a bousculé les pratiques militantes, mais notre colère et notre soif de justice sociale, elles, sont intactes. Nous appelons à être présent.e.s dans la rue en ce Premier mai 2022 pour le rappeler, de façon unitaire et combative.

Le capitalisme nuit gravement à la santé.
Deux ans après le début de la pandémie, la précarité a augmenté. Les sanspapiers se sont heurtés au cynisme de la Vivaldi qui n’a même pas daigné respecter sa parole en donnant des papiers aux grévistes de la faim de l’été 2021. Tandis que de nombreux secteurs ont pu accumuler des gigantesques profits et que le nombre de multimillionnaires a fortement augmenté, le patronat et la Vivaldi ont bloqué la hausse, hors indexation, des salaires à 0,4% pour 2021-2022. La FEB en veut plus et met la pression pour s’attaquer plus encore à l’indexation automatique des salaires, alors que le coût de la vie explose. « C’est la crise, braves gens », osent-ils ! La crise pour qui ? Par pour les capitalistes ! La classe travailleuse a vu le salaire minimum réel baisser depuis 1996 !
Les contraintes ont encore été nombreuses jusqu’à présent pour nos vies, dans le but d’empêcher l’implosion à court terme des hôpitaux et/ou l’absentéisme de masse dans les entreprises… mais elles n’ont pas empêché la mort de plus de 30.000 personnes des suites du Covid. Dans les entreprises, on a trop souvent constaté le laxisme patronal sur les mesures de protection. Cette année, 212 travailleur.se.s de la STIB luttent encore au tribunal contre leur employeur et pour le droit de retrait. Pendant ce temps, l’isolement social s’aggrave.
La production et la distribution de vaccins et remèdes sont une autre facette de la gabegie capitaliste : concurrence entre groupes pharmaceutiques, dans la recherche, le brevetage des produits et des processus, distribution inégale des vaccins à l’échelle mondiale, laissant les pays du Sud globalement sur le carreau… Le secteur reste guidé par le profit, même quand les mort.e.s se comptent par millions. Les besoins sociaux nécessitent de lever les brevets sur les vaccins et le contrôle public du secteur, contre le chaos du marché prôné par les dirigeant.e.s européen.ne.s, pour produire et distribuer massivement les vaccins et remèdes à travers le monde.
La gestion libérale et autoritaire a délégitimé la politique sanitaire, installant la méfiance vis-à-vis de cette gestion et offrant un terreau fertile pour des récits de déni, individualistes, voire complotistes, ce qui a parfois installé des divisions entre des personnes pourtant du même camp social.

Les femmes et les soins toujours en première ligne
Les femmes sont majoritaires parmi les travailleuses des métiers essentiels
(soins, enseignement, grande distribution…), elles sont aussi les premières à
avoir fait les frais de la crise : bas salaires, chômage, risque sanitaire… Ce sont elles aussi qui ont dû effectuer la majeure partie du travail du soin et jongler entre tâches ménagères et travail salarié. Et les violences contre les femmes ont été aggravées avec les confinements. Les enseignant.e.s et élèves n’ont, de leur côté, jamais reçu les moyens suffisants pour un travail sûr en présentiel ni pour s’adapter au distanciel ! Les systèmes de santé sont sous pression extrême et les travailleur.se.s sont à bout de souffle, malgré des budgets supplémentaires gagnés par les luttes, mais encore loin des besoins.

Notre seule boussole : la lutte collective
Les mouvements sociaux ont continué, malgré des conditions très difficiles, des restrictions sur les libertés et le danger sanitaire. Les sans-papiers luttent inlassablement pour leur survie et leur dignité, pour la régularisation ainsi que, avec d’autres, pour le droit au logement. Le mouvement féministe a continué à mobiliser autour du 8 mars et tout au long de l’année écoulée. Le mouvement contre les violences policières et contre le racisme structurel également. Le mouvement syndical et ouvrier se mobilise contre la vie chère et le blocage des salaires et doit reprendre le chemin des luttes et alliances entre autres contre le dérèglement climatique.
Le front commun donne déjà rendez-vous le 22 avril et le 20 juin. Dans les
entreprises, la colère monte. Le secteur des titres-services, notamment, mène un plan d’actions continu pour une vraie hausse des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Les enseignant.e.s aussi restent en action pour arracher de vrais progrès sociaux à la ministre Désir (PS). Enfin, le mouvement contre la guerre de Poutine en Ukraine se construit : nous devons tou.te.s contribuer à son développement !

Nous appelons les travailleur.se.s, leurs organisations syndicales et les
mouvements sociaux à faire front et à être en lutte dans la rue en ce Premier mai 2022 contre ce capitalisme mortifère.

Rendez-vous à 11h Place Poelaert le Premier Mai pour battre le pavé des rues de Bruxelles !

· Stop à la vie chère : contrôle des prix, nationalisation du secteur
énergétique et indexation complète des salaires incluant le prix du
carburant !
· Pour un plan d’action combatif face aux crises capitalistes !
· Face au chômage, réduction collective du temps de travail sans perte
de salaire et avec embauches compensatoires !
· De l’argent il y en a : pour un salaire minimum de 14€ net/h, la
pension à 1500€ net minimum, et la hausse des allocations sociales ! Non
à la chasse aux allocataires sociaux !
· Stop au sexisme : des moyens massifs pour la lutte contre les violences
faites aux femmes !
· Stop au racisme, à la répression, aux discriminations à l’embauche, au
logement et dans le système scolaire !
· Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs/travailleuses :
régularisation de tou.te.s les sans-papiers !
· Accueil digne et inconditionnel de tou.te.s les réfugié.e.s : d’Ukraine
comme d’ailleurs !
· Non à l’agression impérialiste de Poutine et son armée en Ukraine,
retrait total des troupes russes, pas d’illusions dans l’OTAN, annulation
de la dette de l’Ukraine !
· Sanctionnons les milliardaires de Russie, pas les travailleur.euse.s,
impôt de crise sur les grandes fortunes de Belgique !
· De l’argent pour les salaires, la sécurité sociale, la transition écologique
et la culture, pas pour l’armement !
· Un toit c’est un droit : baisse des loyers, des investissements massifs
dans le logement social, pour la réquisition des logements vides et la
lutte contre les marchands de sommeil !
· Défense des services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas :
refinancement et renationalisation !
· Pour un enseignement public, gratuit, critique et accessible à toutes et
tous !
· Pour des soins de qualité accessibles à toutes et tous. Levée des
brevets sur les vaccins et sur la production pharmaceutique dans son
ensemble !

Premier signataire :
CGSP Administrations locales et régionales Bruxelles.

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