Notre camarade Daisy les 8 et 24 mars pour la journée de lutte pour les droits des femmes et la journée de mobilisation pour l’égalité salarial et l’augmentation des salaires.
Le 8 mars a été un grand jour pour nous les puéricultrices. Après des mois et des mois de lutte pour la pénibilité de notre métier ( surtout en ces temps de pandémie de Covid-19 ) nous avons enfin été mises à l’honneur grâce au soutien de la CGSP ALR… Et quoi de plus beau que de l’avoir été pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Je pense qu’on ne pouvait pas rêver mieux ! Parce que oui, avant d’être des puéricultrices, nous sommes des femmes, des mères et des travailleuses qui nous levons chaque matin pour aller non pas faire un travail mais une passion. Celle de s’occuper d’enfants . Et de ce fait, rappelons haut et fort que de par notre métier , nous participons plus qu’activement à l’émancipation des femmes. Comment pourraient-elles aller travailler ; si elles ne nous avaient pas , nous , les garantes de la sécurité et du bien-être de leurs bout’choux ? L’équation est simple : pas de puéricultrices, pas de possibilité pour la plupart des femmes d’acquérir leur autonomie salariale et sociale! Nous travaillons pour la plupart à temps plein avec cette pression constante de devoir être parfaites sur tous les terrains. Boulot, enfants, ménage, organisation familiale… Et que dire de nos conditions de travail… déplorables ! Nous nous occupons des futures adultes de demain avec des moyens parfois dignes du Moyen-Âge ! Oui ! J’ose ces mots ! J’ai 52 ans , 28 ans de carrière en crèche et déjà le corps meurtri par les douleurs de ces heures passées assises au sol pour être à la hauteur des bébés… Meurtri par le poids des enfants portés plusieurs fois par jour ,que ce soit pour leur change ou pour les consoler d’être séparé de maman et papa… Meurtri par du matériel inadapté parce qu’on nous répond que les communes n’ont pas de moyens financiers pour soulager notre inconfort quotidien… Meurtri par le stress causé par le bruit quasi incessant des cris et des pleurs des tout-petits… Fatigué par la pression de responsabilités toujours de plus en plus élevées , par des normes qui ne cessent de changer… Et bien sûr, jamais dans notre intérêt…Ce que nous demandons aujourd’hui ? C’est simple ! De la reconnaissance… La reconnaissance par la revalorisation salariale de notre profession que nous accomplissons chaque jour avec le sourire… Et surtout la reconnaissance de la pénibilité de notre travail ! Non , à 67 ans , après une carrière de 40 ans , nous ne serons plus en bon état physique et mental pour profiter d’une pension que nous considérons plus que méritée.
Vive les puéricultrices ! Merci !